Le monde de la mode est devenu déconnecté, existant dans un espace propre à lui-même. J’ai senti qu’il était temps d’humaniser mon travail en essayant de combattre cet aspect. Lors d’un « shooting » de mode, il y a toute une armée de personnes pour préparer les modèles. Des stylistes, maquilleurs, et surtout des retoucheurs et éditeurs de photos. Ils n’ont qu’un but : rendre les images plus que parfaites et satisfaire le client, la marque. Cela a atteint pour moi un point de non-retour.
Il y a tellement d’artifice qu’une fois le magazine imprimé, je ne suis pas sûr que la modèle elle-même peut se reconnaître sur les photos.
La tragédie est que les médias, les magazines nous bombardent de ce genre d’images et ça crée des complexes chez les gens qui se trouvent de plus en plus imparfait, et bien évidement ça arrange une grosse partie du business de la mode et de la beauté. Un client qui ne se trouve pas parfait sera un client qui va consommer plus.
Pourquoi utilisons-nous des enfants de 15 ans pour vendre de la crème anti-ride à des femmes de 45 ans ?