C’est comme le Canada, il y a plusieurs Canadas et la beauté de ce pays est qu’il y a un monde anglo-saxon et un monde francophone. Sans l’univers francophone, le Canada serait complètement différent. Pour nous les Québécois, sans les Anglophones, Montréal serait une ville complètement différente. Ce sont ses contrastes qui font la ville. Les Anglos, les Francos et les immigrants qui ont apporté beaucoup de diversité et font de la ville ce qu’elle est.
Vous avez fait quelques films avec Martin, qui est-il ?
Martin est un sac de surprises, c’est un être extraordinaire. Il est une personne entièrement authentique et réelle.
Il ne joue pas de son charme, tout ce qu’il veut c’est d’avoir une relation en tant qu’humain avec un autre être humain. J’ai beaucoup appris de lui. Martin est venu me voir quand il était à l’école et m’a dit : « J’aimerais être dans l’un de tes films un jour », et c’est comme ça que cela s’est passé, et maintenant, c’est fait. Je lui ai lancé dans Félix et Miera qui est une rencontre fortuite de deux individus d’origines différentes. L’un d’eux est une femme juive hassidique mariée, l’autre est un célibataire Québécois sans enfants qui a refusé sa vie de privilège. C’est un homme avec beaucoup de séquelles une relation très tendue et difficile avec son père puissant.
Les différences sont enrichissantes, elles créent de l’importance, de la variation, des points de vue et des visions opposés.